Monday, September 21, 2020

La fin du vanning?

 


Quelle saison de fou. Après avoir pensé à tort que la pandémie aurait mit un frein aux élans du vanning, c'est tout le contraire qui s'est produit. L'engouement pour les voyages a pris le dessus après que tout le monde se soient encabanés pendant 3 mois.

Bien que plusieurs ont profité de l'aventure malgré les contraintes, le souillage bordélique sur les régions n'est pas passé inaperçu. "Ah mais c'est probablement des locaux ou les ceuzes qui vont à Wildwood d'habitude." J'esperais moi aussi que c'était le cas. Malheureusement, il semble que non.


Ce que vous voyez c'est une berge sur la Côte-Nord qui a été scrappée par des vanneux. Végétation qui a été écrasée pour prendre une belle photo Instagram avec les portes arrières ouvertes sur le fleuve. Vous allez dire que c'est juste du gazon mais ces plantes préviennent l'érosion des plages en plus de donner des fruits sauvages aux gens de la place. Ce que vous ne voyez pas non plus, c'est le papier cul et les excréments humains dans la végétation restante autour et même sur les rochers de la rive. Come on! 


Vous allez dire que c'est impossible de confirmer qu'il s'agit de vanners,  mais malheureusement c'est le cas. Un membre de Québec Vanning demeure tout près de cet endroit et a observé les allées et venues à ce spot tout l'été. Van après van ont écrasé la végétation pour avoir la vue parfaite. C'est une abomination et j'en rage.


J'en rage car j'en suis partiellement responsable. À sa création, Québec Vanning était un petit regroupement de trippeux qui se croyaient seuls au monde. On était contents de voir qu'on était pas seuls et le petit cercle s'est agrandi en rassemblant les adeptes existants mais aussi ceux et celles que nous avons inspirés. 

Un bon ami m'a dit à l'époque, "On vend du rêve, va falloir faire attention." Jusqu'à ce moment je n'avais pas consideré cette évidence et bien que ça ne me rapporte pas une cenne, oui je vends du rêve. Je ne crains pas que la présente folie du vanning m'empêche de profiter de ma van. Un ou une vrai vanner va toujours figurer un moyen de vivre pleinement cette liberté de mouvement. Ce qui me dérange c'est que j'inspire des gens qui croient que le vanning peut se résumer à une photo Instagram au détriment du respect des gens et des régions qu'ils ou elles vont visiter.


Si je dois vous expliquer le vanning, je perds déjà mon temps. L'information abonde, Google is your friend. Ce que vous devez réaliser c'est que pour chaque vidéo Youtube cool, il y a une quantité extraordinaire de moments ordinaires et même pas agréables. Les fesses de la fille qui lit sont livre en regardant la mer ont possiblement pas vu un savon depuis quelques jours. Pensez à ça. D'ailleurs, elle a été faite à outrance cette maudite photo au même titre que la modèle dans un bain de lait ou les cheveux plein d'eau qui volent dans les airs à la plage. Côté originalité, on peut repasser.



Alors si vous êtes de ceux et celles que je vise dans cette publication, imaginez être pris à marcher dans des excréments humains pour allez chercher votre latté quotidien. C'est ce qui arrive à certaines personnes sur la Côte-Nord qui veulent ramasser des bleuets à cause de la situation mentionné au début de l'article. Oui, on va perdre ce spot et un paquet d'autres à cause de quelques crétins. Ne soyez pas ces crétins et je vous mets tous au défi de prendre et publier des photos de portes arrières ouvertes originale comme la mienne.

Bon, je vais vous dire une partie de c'est quoi le vanning. C'est de garder l'oeil ouvert pour les moments magiques qui se présentent au hasard. C'est pas de courir après. Le vanning va continuer malgré les embuches. La liberté c'est une drogue dure et un coup accro, il n'y a pas de cure.

Bonne Route ma gang de vous autres.

Gerry :)

2 comments:

  1. Bonjour Gerry,
    Personnellement, je ne te crois pas du tout responsable de leurs comportements inappropriés. Chacun agit de son propre libre arbitre face aux choix qu'il fait. Et oui c'est irrespectueux, abominable et ignoble de ravager un écosystème pour une photo Instagram ou une vidéo YouTube. Ces influenceurs (Instagrameurs et/ou Youtubers) ne sont certes pas tous des vanneux/vanlifers. En ce qui les concerne, la vanlife est d'abord et avant tout un produit qu'ils marchandent. Ils voyagent donc en fonction de la prochaine prise de vue paradisiaque. Ils auraient pu choisir le maquillage, les jeux vidéo ou la musique par exemple. Mais ils ont choisi la vanlife. Leurs abonnés veulent de belles images de rêve. Alors, ces influenceurs feront tout pour satisfaire leurs abonnés afin d'augmenter le nombre de Likes, de commentaires ainsi que d'attirer de nouveaux abonnés. Alors que faire? Mettre des interdits, des barrières, donner des amendes? Cela ne fera que déplacer le problème ailleurs. Et… c’est justement là qu'on peut intervenir efficacement, c'est-à-dire les diriger dans la bonne direction soit vers des lieux où la prise de photos/vidéos est non dommageable. Les municipalités pourraient aménager des points de vue « VanLife » des plus photogéniques et les publiciser tout comme n'importe quelle activité touristique. Encadrons activement les besoins de cette nouvelle clientèle touristique. Tous, nous en sortirons gagnants.

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    1. Le meilleur commentaire que j'ai jamais lu sur le vanlife. Très constructif. Merci d'avoir pris le temps de l'écrire. :)

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